HOPE

HOPE
Vidéo-danse

HOPE

Le 11 mars 2011, Lionel Hun se produisait à Tokyo lors du terrible tremblement de terre et tsunami Tōhoku. Quatre jours plus tard, il est évacué à Macao, où il décide d’exprimer son amour pour le Japon en réalisant cette vidéo-danse intitulée «HOPE».

Cette vidéo a fait le tour du monde et nous retenons tout particulièrement l’analyse écrite par Ryan Daniel Beck de « SERVING CHOREO ».

« Un musicien de haut calibre est capable de produire un large spectre de sons et de tonalités à partir de son instrument. Qu’il s’agisse d’une note staccato ou d’un sostenuto brouillon, un chorégraphe devrait également être capable de traduire cette gamme dans le mouvement … et à cet égard, Lionel est un maître. »

« Un solo de danse est une chose spéciale, c’est un moment de confession solitaire et de vulnérabilité. »

Bien que Lionel Hun ne soit pas le seul chorégraphe à fusionner les genres, en particulier hip hop et contemporain, je pense néanmoins que son véritable, authentique respect des traditions confère à son travail une qualité particulière. Il est aussi à l’aise dans le travail d’isolation du popping que dans les lignes et technique de la danse classique. Mais je n’ai jamais l’impression que l’inclusion d’un style ou d’un autre soit un artifice, mais plutôt un véritable prolongement des centres d’intérêts de M. Hun et de ses domaines de formation légitimes.

MUSICALITÉ: La dextérité digitale requise pour jouer une gamme propre et ascendante sur un piano est brillamment transférée au jeu de jambes affiché en (0: 25-0: 27) et (0: 31-0: 33). Je pense que cette association entre la légère agilité des doigts et le pied « maladroit » sert à donner le ton pour le reste de la pièce. Nous voyons soudain le corps du danseur comme un instrument capable de gestes rapides et de moments de précision parfaitement accordés. C’est exactement ce que Lionel poursuit dans la musicalité de son corps. Un musicien de haut calibre est capable de produire un large spectre de sons et de tonalités à partir de son instrument. Qu’il s’agisse d’une note staccato ou d’un sostenuto brouillon, un chorégraphe devrait également être capable de traduire cette gamme dans le mouvement … et à cet égard, Lionel est un maître.

SYNCHRONISATION DU DANSEUR: Un solo de danse est une chose spéciale, c’est un moment de confession solitaire et de vulnérabilité. Les acteurs sont invités à réaliser des monologues lors des auditions afin que le jury puisse voir leur gamme de construction de caractère interne et leur engagement. Pour un danseur, le solo devrait présenter la même opportunité pour une exploration authentique du fonctionnement intérieur, des réflexions et de la perspective de l’artiste. Je pense que c’est l’un des domaines où Lionel est exceptionnellement talentueux. J’ai déjà mentionné son incorporation de différents genres et styles, mais le format du solo nous permet notamment de comprendre ses motivations. Au début, nous voyons un regard puissant vers la caméra et à ce moment-là, il révèle son âme en tant qu’individu qui a été témoin de la dévastation au Japon. Ce simple regard communique des vagues d’informations et met le reste de la pièce en contexte. De cette manière, Lionel crée un cadre permettant à la chorégraphie de s’épanouir et de s’étendre, permettant ainsi au public de savourer la synchronisation parfaite du corps et l’authenticité du mouvement.

ENGAGEMENT DU PUBLIC: Le lieu choisi par Lionel pour afficher son travail est intriguant. Nous commençons par une pagode suspendue au-dessus d’une mer ouverte. Bien que beau, il est également sombre, désolé et abrupt. Il y a un air de désespoir vide et creux qui plane sur les premières scènes. En tant que spectateur, ce paysage désert offre un contraste parfait avec la beauté de la chorégraphie de Lionel. Semblable à une plante solitaire qui pousse après le dégel du printemps, la chorégraphie commence petite et nuancée, puis gagne progressivement en portée, en tempo et en intensité. Ce crescendo lent suscite de plus en plus l’intérêt du spectateur, ne lui permettant jamais de perdre son attention.

« Félicitations à Lionel pour avoir permis à un tel regard personnel et vulnérable de s’infiltrer dans son âme et d’avoir ensuite créé un hommage sincère aux victimes du tsunami. L’art a un pouvoir de transformation … et Lionel le prouve abondamment. »

Ecrit par Rick Daniel Beck de SERVING CHOREO.

Direction Artistique & Chorégraphie: Lionel Hun
Interprétation: Lionel Hun
Composition Musicale: Olivier Milchberg (Piano : Olivier Milchberg, Violon : Miako Klein, Violoncelle : Maria Elena Medina Riera)
Production vidéo: Tozé Soares

Les images

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